La nature, le meilleur terrain

pour rencontrer le cheval

· Randonnée,Balade

Des personnes débutantes qui aimeraient monter à cheval hésitent à commencer par la balade ou la randonnée parce qu’elles se demandent si ce n’est pas un peu “trop tôt”. Voilà le point de vue d'Arthur.

Pour moi, une première sortie dans la nature, "en extérieur", peut justement être une très belle façon de découvrir le cheval. C’est comme ça que je le vois : un cheval, c’est un compagnon de voyage, quelqu’un avec qui on avance côte à côte avant même de penser à la technique.

En balade, on se met dans son rythme, on respire avec lui, on regarde autour, et on laisse la relation se construire dans quelque chose de simple et de vrai. Ça me fait penser à la manière dont certains enfants grandissent dans des pays où les chevaux font partie du quotidien, comme au Kazakhstan. Là-bas, les petits commencent très tôt, pas parce qu’on leur enseigne quelque chose de particulier, mais parce qu’ils vivent dehors, au milieu des chevaux. Ils apprennent en les observant au naturel : leurs réactions, leurs hésitations, leur curiosité, leurs mouvements. Et avec le temps, ils finissent par les comprendre presque instinctivement. Je trouve que ça montre à quel point le fait d’être dehors avec un cheval, de le voir évoluer dans son environnement, aide à vraiment le connaître.

C’est vrai qu’en extérieur, il y a plus de stimuli : des bruits, des odeurs, un oiseau qui s’envole, un vélo qui passe, un animal au loin… tout ça peut provoquer certaines réactions. Mais je vois ces réactions comme une occasion d’apprendre et non comme quelque chose d’inquiétant. Au contraire, c’est là que le cheval révèle beaucoup de choses : sa manière de rester prudent, de se rassurer, d’analyser ce qui bouge autour de lui. On comprend mieux comment il pense, comment il communique avec son corps, et comment il nous prévient quand quelque chose attire son attention.

Et puis, en balade ou en randonnée, il n’y a pas que les moments où l’on monte. Il y a tous ces instants où on marche à côté du cheval, où on l’attend pendant qu’il boit, ou quand il relève la tête parce qu’un bruit l’intrigue. Et le soir, en randonnée, quand le cheval broute tranquillement à deux mètres de nous, ce sont souvent ces moments-là qui en disent le plus. On voit sa personnalité ressortir, sans rien lui demander, juste en étant présent. Pour moi, c’est dans ces instants là qu’on découvre vraiment qui est le cheval qu’on a en face de soi. C’est aussi pour ça que je trouve qu’une première fois dehors peut poser une base magnifique pour commencer l’équitation : on se rencontre, tout simplement. Pas de pression, pas de cadre rigide, juste un chemin, un cheval, et un peu de temps passé ensemble.

Bien sur, chacun choisit ce qui lui plaît pour commencer — en club, en extérieur ou un mélange des deux — mais à mon avis, une première balade apporte quelque chose de précieux : elle nous met dans la bonne disposition pour comprendre le cheval comme un être vivant, sensible, attentif, et pas seulement comme un “cheval de cours”. Une telle approche change beaucoup la suite, car elle plante une graine de confiance et de respect qui ne demande qu'à prospérer.